
L’eau, la pierre et la verdure
Rien que la nature et le travail de l’homme. La campagne giatoise s’ancre sur trois éléments essentiels : la verdure des champs et des bois, le granit des constructions et des murs, et l’eau des étangs. Monde rural par excellence, ce territoire a été façonné par l’activité agricole. Mais le paysage continue d’évoluer : les haies disparaissent peu à peu avec l’agrandissement des parcelles, les surfaces boisées s’étendent, signe du recul du nombre d’exploitations, tandis que de vastes bâtiments en tôle ou en bois apparaissent, fonctionnels pour accueillir des élevages plus importants et des machines de grande taille. Malgré ces transformations, la pierre reste un repère immuable. Elle donne son caractère aux maisons et façonne l’identité du bâti, qu’il s’agisse des demeures du bourg ou des habitations plus modestes des villages. | Si les murets de cailloux bordant les chemins ont pour beaucoup disparu, balayés par les pelleteuses pour élargir les voies de circulation, il subsiste encore de beaux ouvrages. Parmi eux, les ponts de l’ancienne ligne de chemin de fer désaffectée, mais aussi de nombreux bâtiments au caractère affirmé, témoignent du passé. Les étangs façonnent le paysage giatois. Multiples et dispersés, ils offrent chacun leur charme, mais le plus remarquable est sans conteste celui de la Ramade. Ses 80 hectares d’eau, sa chaussée érigée il y a près de cinq siècles et sa faune abondante en carnassiers et en carpes en font un lieu exceptionnel. Les ruisseaux et cours d’eau ponctuent également le territoire, irriguent les fonds et façonnent prairies et vallées. Ils imposent parfois de petits ponts pour les franchir, rappelant à chaque pas l’alliance harmonieuse de l’eau, de la pierre et de la terre qui définit l’identité de ce paysage. |
Au coeur du bocage de la Combraille entre l'Auvergne et Limousin
Le visiteur découvrira un pays vert en séjournant au cœur de Giat. Loin de l’agitation urbaine, en pleine nature, il sera accueilli par une campagne harmonieuse au relief doux, où se mêlent prés, bois, étangs et petits hameaux. Depuis toujours, cette région a été un lieu de frontières et de passages. Aux temps des Gaulois, elle séparait les peuples Arvernes et Lémovices. À l’époque romaine, une ville-frontière s’établissait entre Giat et Voingt. Sous l’Ancien Régime, elle marquait la limite entre l’Auvergne et la Marche, puis, après la Révolution, entre le Puy-de-Dôme et la Creuse. Plus récemment encore, la régionalisation l’a placée à la croisée de l’Auvergne et du Limousin. Ces limites successives ont façonné son identité et son histoire, donnant à Giat sa richesse culturelle et paysagère. | Baignés de cultures régionales à la fois proches et différentes, les habitants de Giat ont vu leurs caractères se forger au fil de l’histoire. Cette ouverture aux autres a sans doute favorisé le commerce et l’organisation de foires, contribuant à la vie du territoire. Le calme demeure l’une des grandes qualités de cette partie excentrée de l’Auvergne, à la frontière du Limousin. D’un côté, le regard se porte vers l’est, vers les chaînes volcaniques des Dômes et des Dores ; de l’autre, vers l’ouest, vers l’étendue du plateau de Millevaches. Giat s’y déploie, entre ces horizons contrastés, offrant un paysage à la fois serein et spectaculaire. |