La naissance de Giat, en tant que lieu officiellement reconnu, remonte au début du Moyen Âge, vers l’an mil. À cette époque, le seigneur local fait ériger une motte castrale surmontée d’un château en bois. Ces premières fortifications féodales annoncent l’essor des châteaux forts en pierre, dont les vestiges jalonnent encore la région. Plus près de nous, les tours de Crocq ou la tour de Sermur, en Creuse, illustrent parfaitement cette évolution architecturale. Par la construction de cette motte, le pouvoir seigneurial s’impose aux populations : c’est la naissance d’un lieu de pouvoir qui s’affirmera au fil du temps et traversera les siècles. Aujourd’hui encore, on peut admirer cette impressionnante élévation de terre et de pierre : la plus grande motte féodale d’Auvergne, qui s’élève à plus de dix mètres de hauteur. |
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Ce monument historique constitue l’emblème de la commune. Le nom de Giat fut porté jusqu’aux plus hauts sommets de l’État par l’un des seigneurs de Giac, intendant auprès du roi. Le territoire communal abritait également de petites seigneuries, parmi lesquelles Noizat, Feydet, Ligny et le Ronzet. La famille de La Roche du Ronzet, dont le manoir se dresse encore aujourd’hui, est sans doute celle qui a laissé la trace la plus marquante dans l’histoire contemporaine. Son marquis prit part, aux côtés de La Fayette, à la guerre d’indépendance des États-Unis. À la Révolution, la famille choisit l’exil, abandonnant ses terres giatoises.
Le nom de La Roche du Ronzet s’est depuis dispersé à travers le monde : on le retrouve en Europe, aux Amériques, jusqu’à l’île Maurice. Tout récemment encore, l’ambassadeur du Guatemala aux États-Unis en était un descendant, portant toujours ce nom très français. Enfin, la porte d’entrée du cimetière communal est en réalité celle de l’ancienne chapelle du domaine du Ronzet, rappel discret mais précieux de ce passé
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| Bien avant le Moyen Âge, l’histoire avait déjà marqué la commune de son empreinte. Des outils préhistoriques y ont été retrouvés, témoins des premières occupations humaines. Mais c’est en direction de Voingt que se situent les vestiges les plus impressionnants : la route actuelle reprend en partie le tracé de l’ancienne voie romaine d’Agrippa, qui reliait Lyon à Saintes, passant ainsi par Clermont, Limoges et Voingt. À cet endroit stratégique, à la frontière des Arvernes et des Lémovices, une cité gallo-romaine s’était développée. Les fouilles et recherches entreprises depuis le XIXe siècle ont révélé l’importance historique de ce site. Depuis 2009, la Maison Archéologique des Combrailles, installée à Voingt, invite les visiteurs à remonter le temps. Son exposition phare, Des voies et des hommes, retrace 5 000 ans d’histoire, de la Préhistoire à l’époque gallo-romaine, et illustre le rôle majeur de ce territoire au fil des siècles. |
| En sillonnant les chemins de la commune, en traversant ses hameaux ou en flânant dans le bourg, le visiteur découvre peu à peu un patrimoine bâti d’une grande richesse. Bâtiments, fontaines, puits et murets dévoilent la beauté de la pierre locale, reflet du savoir-faire patient des hommes transmis et façonné au fil des générations. |
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